Aprés de longues recherches, j'ai enfin trouvé le fameux texte sur la vie du célèbre guerrier "Le Flanbaeu".
Evidemment, histoire de corser le tout, le livre sur lequel est ecrit ce récit est abimé (mélange de parchemin et de peaux de chèvres tannées), et il est rédigé en vieil Ascalon.
Il faut donc que je mène 2 opérations :
1/ la récupération du texte sans abimer la structure du livre
2/ la traduction du texte.
j'ai maintenant le bon procédé pour ne pas endommager le livre, et j'ai enfin pu commencer la traduction en Tyrien moderne...
Je vous livre tel quel le début de l'aventure, le reste viendra rapidement, au grés des traductions...
Extrait tiré de « symphonie envoûtante ou les aventures d’un troubadour pat tout à fait envoûteur… Ou l’inverse ! » de Sombre Vent, Opus II, chapitre 4 :
... je me souviens encore de cette histoire. Et pour cause, ce fut celle-la même qui me permit d’obtenir mon rang de compagnon-menestrel. L’une de mes premières histoires «retravaillée » dans le style des troubadours, pour en faire ressortir l’aventure, la passion et l’émotion, les trois principales caractéristiques, d’après nos professeurs, pour un bon récit.
Je me souviens également de mes genoux qui s’entrechoquaient lorsque, face à mes cinq examinateurs, je commençais à déclamer d’une voix tremblante :
Oyez, citoyens du monde libre de Tyrie, riches marchands, vaillants soldats, solides paysans, et bien sur, gentes et belles dames…. Voici venu le temps … Non jeune homme, pas des rires et des chants… Du moins pas encore, mais cela viendra plus tard, certainement après le buffet !!!… Je disais donc, voici venu le temps de vous conter comment un enfant anonyme, joyeux et heureux troublion, vit son avenir basculer brutalement pour devenir, par la force des choses, à travers la guerre, la violence, mais aussi l’amour d’une mère, un guerrier fier et courageux du nom de « Flanbaeu ».
Cette histoire prend racine à Cryberg, petit village peuplé d’éleveurs et de paysans, situé au grand sud d’Ascalon, à cheval entre la plaine douce et herbeuse et la montagne blanche et venteuse. Au centre de ce village trônait une auberge, dont le nom sonnait comme une promesse de chaleur, de repos et de bonne chair : « L’oasis du Gourmet ». Rooja, Un ancien sergent des gardes d’Ascalon aujourd’hui à la retraite en était le maître. Le maître ? Pas tout à fait… Il en partageait volontiers la direction avec sa compagne, « Casiope Bleue », ancienne moniale itinérante. Casiope était connu pour son sens de l’accueil, et respectée pour sa sagesse et son dévouement, notamment au travers des soins qu’elle dispensait gratuitement aux plus démunis. Il y aurait beaucoup à dire sur ce couple remarquable, des aventures qu’ils vécurent seuls, ou bien ensemble. Mais là n’est pas le sujet du jour …
A l’époque où commence ce récit, notre héros n’est âgé que de dix ans. Flannigan Baëul, des noms de ses deux grand-pères, préférait qu’on l’appela Flane (prononcez Flayne). C’était un garçon heureux, dynamique, parfois turbulent et indiscipliné (mais citez-moi un enfant qui ne le soit pas),et l’on pouvait observer dans ses yeux bleu intense cette petite flamme de malice et de joie qui caractérise dés leur plus tendre enfance les futurs aventuriers.
Ce matin là, comme tous les matins, Flane nettoyait les box de la petite écurie lorsqu’un drôle de vrombissement parvint à ses oreilles. Sortant du box, le son s’amplifia pour devenir un grondement sourd. Cela semblait provenir du ciel, qui pourtant restait clair, sans aucun nuage pour le troubler. Abritant ses yeux du soleil de midi, le gamin les leva , à la recherche d’un possible orage en préparation. Mais rien ne semblait annoncer un changement brutal de temps. Ses parents, surpris dans leurs tâches quotidiennes eux aussi, sortir dans la cour pour essayer de comprendre d’où provenait ce son… Soudain, au loin vers le nord, un éclair brutal les illumina, et une pluie de feu se déversa vers le sol. L’horizon s’embrasa, et de monstrueuses flammes jaunes et oranges semblèrent consumer le ciel…
Au bout d’un court instant, qui semblait pourtant avoir duré une éternité, Rooja dit d’une voix vibrante, empreinte d’horreur et de peur :
« - Que Dwanya nous protège, Ascalon… Ascalon est en feu… Mais qui…qu’est-ce qui a pu déchaîner une telle puissance du mal ? Ce n’est pas possible !!! »
Il observa ce spectacle encore pendant quelques minutes, puis d’un air abattu se tourna vers sa femme :
« - tu comprends ce que cela veut dire… »
Casiope, encore sous le choc, répondit la voix brisée par la tristesse :
« -oui. C’est une invasion. Il faut faire au plus vite et organiser notre fuite… »
« - Fuir ??? Mais c’est chez nous ici, on peut pas s’en aller, et qui s’occupera des chevaux, de l’auberge… »
Casiope posa doucement sa main sur la bouche de son fils. Flane regardait ses parents à tour de rôle. Il ne comprenait pas les implications du carnage qui débutait à Ascalon.
Sa mère s’agenouilla, puis le prit dans ses bras. Elle lui murmura à l’oreille :
« - Malheureusement si, mon fils. C’est la guerre. Et ils seront bientôt là… Si nous ne fuyons pas, assurément nous mourrons ici… »
Puis elle se releva, lui serrant la main.
« - Nous devons nous dépêcher, allons préparer nos affaires et partons. Il ne faut prendre que l’essentiel… » et tournant son visage vers celui de son mari lui demanda « …vers où partons nous, et quelle destination sera la plus sur à ton avis ? »
« - sans hésitation l’Arche du lion, si les envahisseurs arrivent jusque là, il vous restera toujours la mer pour vous échapper. »
Casiope sursauta, un froid glacial l’envahie…
« - Vous ? tu ne … »
« - Oui vous ! Je ne peux pas vous suivre tout de suite. Je ne viens pas. Je dois le faire ma chérie. Tant que tout le monde ne sera pas à l’abris, y compris ceux d’Ascalon et de ses alentours, je me dois de leur laisser une chance en restant ici pour les guider. Mais ne t’inquiète pas, j’irai me cacher dans la montagne et je serai prudent !!! »
Rooja souleva son fils dans ses bras.
« - Tu as grandi mon fils. J’ai du mal à te soulever maintenant… Ecoute Flannigan, je dois rester ici pour aider à évacuer le village et guider les autres survivants. En tant qu’ancien soldat, c’est mon rôle et mon devoir. Je te confie donc ce que j’aime le plus au monde avec toi, ta mère. Jusqu’à ce que je vous rejoigne, tu devras faire ce qu’elle dit, l’aider, mais aussi la protéger, comme je l’ai fait jusqu’à aujourd’hui. Tu comprends ? Tu t’en sens capable ? »
Des larmes ruisselaient sur les joues du garçon. Néanmoins, sa voix ferme et son ton affirmatif ne laissèrent aucun doute quand à sa volonté.
« - oui je le ferai papa. Mais s’il-te-plait, rejoins-nous vite… »
Le père, satisfait, reposa son enfant sur le sol puis, liant son regard à celui de sa femme, répondit :
« - j’essaierai de tout mon cœur mon fils, j’essaierai… »
La suite : Le voyage et l'arrivée à Ascalon + les etudes sont à suivre rapidement...