Voila, j'ai réussi à traduire encore une partie du texte... Mais cela devient compliqué, tellement le support est abimé... Du travail en perspective !!!
je vous livre ci-dessous la traduction.
Résumé pour ceux qui n'ont pas suivi :
Ascalon est attaqué, et la famille de Flane (le futur Flanbaeu) s'apprète à fuir son village pour rejoindre l'Arche du Lion...
pour plus de détails tout est là :https://lesimmortels.forumactif.com/histoires-rp-f39/flanbaeu-histoire-d-un-guerrier-t190.htmLa suite : Après avoir réunis quelques affaires et assez de nourriture et d'eau pour survivre pendant les premiers jours de leur fuite, Casiope et Flane rejoignirent le groupe qui se formait au pied du temple, à la sortie du village. Pendant que les familles se séparaient au milieu des pleurs et des gémissements, Rooja prit son fils à part.
« -tiens, c'est pour toi . Il te sera plus utile qu'à moi... »
Le garçon déplia le paquet de tissu que lui avait tendu son père pour y découvrir, soigneusement nettoyé et graissé,un couteau à double lame et son étui. Rooja l'aida à attacher la ceinture à sa taille et à positionner la gaine sur sa hanche. Puis il sera une dernière fois son fils et sa femme contre lui, et le départ fut donné. La troupe avança tout de suite d'un bon pas sous la direction de Janice, la forgeron du village. Lorsque Flane se retourna pour apercevoir une dernière fois son père, celui-ci avait déjà disparu, et le village semblait complètement abandonné...
Il regarda de nouveau devant lui, retenant ses larmes, un pressentiment terrible lui tordant l'estomac. Pour se rassurer, il caressa tendrement de sa main droite le manche en bois de cerf poli du poignard posé sur sa hanche.
Les premiers jours de marche se passèrent sans encombre. Tous les hommes valides étaient restés au village. Ils avaient aidé les plus anciens, ceux qui n'auraient pu supporter le voyage vers l'Arche du Lion, à s'installer dans une grotte, dissimulée dans la montagne, qui servait d'abris aux chasseurs et aux voyageurs surpris par le mauvais temps ou la neige, chose courante à cette époque.
Janice s'occupait donc du groupe de fuyards. Son autorité naturelle, sa force physique et son expérience d'ancienne mercenaire permettait de maintenir l'unité parmi les femmes, les adolescents et les enfants qui constituaient cette troupe disparate. Elle aurait souhaité rester avec les hommes pour les aider, et ils l'auraient accepté sans difficulté, mais il fallait quelqu'un de confiance pour diriger le groupe, et on l'avait désignée...
Une sorte de routine s'était installée. Le matin, tout le monde démontait le camp provisoire tandis que Jack et Martin, deux adolescents de 15 ans, partaient reconnaître la route à l'avant. Puis la troupe se mettait en marche jusqu'au soir. Janice décidait des lieux et durées des pauses. En fin d'après-midi, elle choisissait un coin à l'abris du vent et des regards pour s'installer pour la nuit. Pendant que les femmes montaient un camp sommaire, et que Casiope soignait les foulures, griffures et ampoules récoltées durant le trajet, les enfants allaient chercher de l'eau et ramasser du bois sous la surveillance de Jack, Martin et Sobia, la fille de Janice. Enfin, Cathy et Enrik, tous deux très adroit à l'arc, tentaient de poser des collets et tuer quelques gibiers pour agrémenter le dîner et regarnir les réserves de nourriture. Janice aurait préféré ne pas faire de feu, mais avec les nuits encore froides du début du printemps et les animaux sauvages qui rodaient autour, le risque étaient trop grand pour le groupe. Ils ne pouvaient pas s'encombrer d'un malade, et encore moins perdre quelqu'un …
la quatrième soir, alors que Flane ramassait du bois en grommelant et en rageant contre la chance de Martin, libre comme le vent le jour, et dispensé de corvée le soir, Janice l'interpella :
« - Qu'y-a-t-il petit homme ? Serais-tu jaloux de ton ami ? Tu sais, lorsqu'il part en éclaireur, il prend d'énormes risques, c'est plutôt dangereux... »
Le garçon lâcha son fagot de bois et se redressa comme un coq
« - Et alors... Je n'ai pas peur !!! Mon père me fait assez confiance pour protéger ma mère, il me l'a dit ! Et puis je suis presque un homme maintenant. Et je cours aussi vite et longtemps que n'importe qui ici. Et je suis vif aussi ! »
Janice éclata de rire.
« - Tu es bien le fils de ton père, tiens !!! D'ailleurs je vois que tu portes son couteau de chasse ... » Par reflex, Flane caressa la poignée de l'arme « … mais sais-tu au moins t'en servir correctement ? »
A ces mots le garçon rougit, partagé entre l'envie de mentir en affirmant que oui, qu'il savait, et de dire la vérité : la seule chose qu'il avait découpé avec ce couteau jusqu'à aujourd'hui , c'était la peau d'un lapin pour le dépecer...
La forgeron consciente de son malaise, ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle coupa une branche de 10 pouces dans un noisetier et la lui tendit.
« - très bien, essaye de me toucher avec ça ... » et devant l'hésitation du garçon elle ajouta avec une pointe de moquerie dans la voix «... allez, vas-y... Aurais-tu peur ? De toute façon, tu n'y arriveras pas !!! »
Vexé par cette remarque, blessé dans son égo, Flane attrapa la tige de bois et se jeta sur Janice, tentant de lui toucher le ventre. Celle-ci s'écarta prestement, et en profita pour flanquer une petite tape derrière les oreilles du gamin. Emporté par son élan, il s'étala dans la terre meuble du sous-bois.
« - C'est tout ce que tu sais faire, petit homme ? »
Flane était furieux, mais il avait compris cette première leçon. La forgeron était vive, peut-être aussi vive que lui. En plus elle possédait une allonge et une force bien supérieure à la sienne. Ce n'était donc pas en chargeant comme un sanglier fou qu'il réussirait à la toucher. Il fallait ruser. En jouant sur sa petite taille et sa vitesse, il pourrait peut-être passer sous la garde de cette grande femme...
Il du s'y reprendre à plusieurs fois, mais il finit quand même par la toucher aux côtes trois fois.
L'enfant était en sueur quand Janice décida de mettre un terme au combat. Elle regarda le garçon avec un oeil neuf. Malgré son manque d'entraînement actuel, elle restait l'une des meilleures combattantes de sa génération. Elle avait côtoyé les plus forts, éduquée par les plus grands guerriers de Cantha... Et il l'avait touché... Un gosse de dix ans ! Soit elle se faisait vraiment vieille, soit ce petit avait un don.
Elle dit d'un ton calme, mais dans lequel toute trace de moquerie avait disparu :
« - finalement, on fera peut-être quelque chose de toi. Ecoute, les tâches qui te sont attribuées sont importantes pour notre communauté et sa survie. Je ne peux donc pas t'en dégager... » Flane allait répondre, mais un regard sévère et un geste impératif de la main l’y fit renoncer « …mais si tu es d’accord, je pourrai peut-être t’apprendre deux-trois tours le soir après les corvées… Par contre, attention : la moindre désobéissance, le moindre manifestation de mauvaise humeur, et on arrête tout ! Je me suis bien fait comprendre jeune homme ? »
Le visage du garçon s’éclaira, et un sourire naquit sur ses lèvres. Puis il prit son air le plus angélique et acquiesça vigoureusement.
« - c’est bon alors, reviens me voir ce soir, après tes corvées. »
Flane ramassa son fagot de bois, et fila rapidement vers le camp…
Janice secoua la tête… Dans quoi c’était-elle engagée ! Ce n’était sans doute pas la meilleure idée qu’elle ai eu aujourd’hui… En soupirant, elle se mit en marche vers les feux qui commençaient à naître. Au pire, ça lui permettrait de se dérouiller un peu, visiblement elle en avait aussi besoin. Un plan naissait petit à petit dans son esprit. Progressivement, elle pourrait intégrer les autres enfants à ces jeux, et pourquoi pas, certaines mères également, cela ne leur ferait pas de mal. Et d’ici à l’Arche du Lion, peut-être que sa troupe serait capable de résister quelques minutes à un assaut….
Bientôt la traduction du reste du voyage ...